En marge des réunions des Assemblées annuelles du Fonds Monétaire International (FMI) et de la Banque mondiale, la directrice du département Afrique du FMI, Antoinette SAYEH a présenté aux 8 pays africains producteurs de pétrole des mesures à appliquer afin d’éviter une dégradation budgétaire dû à la conjoncture actuelle. Dans le contexte actuel, ces pays connaissent une contraction des recettes d’exportation et une sévérité des ajustements budgétaires qui va peser sur la croissance (de 6% à 3%).

Les deux mesures phares sont :

• le maintien d’une politique budgétaire qui s’inscrit dans un cadre de dépenses à moyen terme, qui tienne compte de l’impératif de viabilité de la dette et des besoins de développement ;
• la surveillance de près des risques que font peser sur le secteur financier la baisse des cours de produits de base, et la dépréciation de la monnaie.

En plus de ces grandes mesures, la directrice Afrique du FMI suggère qu’il reste essentiel de diversifier l’économie et de renforcer les finances publiques.

Dans le cas du Gabon, Madame SAYEH a invité les autorités gabonaises à poursuivre la réforme du secteur pétrolier, avec la libéralisation des prix à la pompe du carburant. Elle insiste aussi sur la nécessité de contenir la masse salariale et de continuer la modernisation du cadre de gestion des finances publiques, tout en demeurant attentives au développement du secteur bancaire public.

Source : L’Union n°11951 du 12 octobre 2015, p 4