Visite du Vice-Président de la Banque mondiale pour l’Afrique MAKHTAR DIOP
FINANCES PUBLIQUES – ECONOMIE
Visite du Vice-Président de la Banque mondiale pour l’Afrique MAKHTAR DIOP
Le Vice- Président de la Banque Mondiale (BM) en charge de la région Afrique, MAKHTAR DIOP a effectué une visite de deux (2) jours à Libreville. Durant son séjour il a eu des entretiens avec plusieurs hautes autorités ; le Chef de l’Etat, le Premier Ministre et quelques membres du gouvernement.
Ces différentes rencontres ont porté essentiellement sur la situation économique et financière du Gabon. En effet, il s’est agit au cours de ces rencontres de discuter des défis de développement auxquels le pays est confronté et dans quelles mesures l'Institution pourrait contribuer à la matérialisation de certains programmes dans le pays. Le 14 janvier, MAKHTAR DIOP a étendu sa série de rencontres autour d’une table ronde avec les représentants du secteur privé, des milieux universitaires, des médias et de la société civile.
Au cours de cette table ronde, il s’est attelé à développer une stratégie visant à appuyer les pays africains à revenus intermédiaires (PRI) dont fait partie le Gabon. La visite du Vice-président de la Banque Mondiale à Libreville entre, en effet, dans le cadre de l’une des priorités de cette Institution qui vise à accompagner les PRI à réduire la pauvreté. Les PRI sont notamment des pays disposant d’un certain niveau de ressources. L’un des reproches qui leur est fait, a indiqué MAKHTAR DIOP, est qu’il n’y a pas de relation étroite entre l’indice de développement humain(IDH) et le taux de croissance ou leur taux de revenu par habitant. A cet effet, suggère t-il, la diversification de l’Economie constitue un enjeu majeur pour notre pays. Il a ajouté que pour réduire le risque macroéconomique et le niveau accru de la pauvreté, il faut investir dans les secteurs à forts capitaux, précisément dans le domaine des infrastructures, en général, et celui de la logistique, en particulier. Selon lui, il s’avère également nécessaire d’investir dans le secteur privé, avoir des politiques visant à réduire le coût des salaires, promouvoir l’agriculture et permettre une adéquation marché de l’emploi et formations, entre autres. Dans cet échange, Luc OYOUBI, Ministre de l’Economie, de l’Emploi et du Développement Durable, a précisé que le Gabon affiche aujourd’hui sa volonté de mieux utiliser ses ressources, afin de devenir un pays émergent dans moins de 20 ans. Le Gabon a besoin d’une croissance forte, ouverte et diversifiée. Quant au Professeur Albert ONDO OSSA, il a estimé qu’il serait nécessaire pour les
pouvoirs publics de poser des actes qui doivent être un stimulus pour les personnes directement concernées, c’est-à-dire, les populations. Jean Baptiste BIKALOU, Président de la Chambre de Commerce du Gabon, pense, pour sa part, que l’aspect formation des ressources humaines est très important pour le secteur privé et doit être pris en compte par les pouvoirs publics.
L’arrivée du N°2 de la Banque mondiale coïncide avec la mise en place d’un important projet d’infrastructures de télécommunication d’un montant de 58 millions de dollars. Ce financement est le premier en 7 ans octroyé par cette institution de Bretton Woods au Gabon. A titre de rappel, le partenariat stratégique 2012-2016 du Gabon et de la Banque Mondiale est évalué à un montant de près de 300 millions de dollars.
Source : l’Union n°11431 du 15 janvier 2014
Communiqué de la Banque Mondiale du 10 janvier 2014
Agpgabon.ga du 13 janvier 2014